La Pêche

Publié le par Franck

Pêche sportive
Un pêcheur sportif montrant sa prise, un saumon kéta.

La pêche sportive est un type de pêche ayant pour objectif le plaisir de la pratique, la consommation et ou la vente des prises est bannie. Elle vise, par exemple, à la capture des plus grosses prises possible, ou le plus grand nombre en un temps limité. Elle nécessite généralement un équipement plus ou moins couteux, de l'expérience et de bonnes conditions physiques.

Ce type de pêche veut suivre un « esprit sportif » : une forme de « respect de l'adversaire » (en fait, le poisson, mais dans le cas de la pêche au vif, le poisson-appât sera inévitablement maltraîté), respect des règlementations, de la Loi, de l'environnement, des compétitions, etc. Il est fréquent, lorsque la technique de pêche le permet, que le poisson capturé soit relâché. Il lui arrive également d'être conservé en vue d'une pesée et/ou pour la consommation personnelle, pour sa commercialisation.

La pêche sportive est parfois encadrée par des fédérations qui organisent des compétitions. En France, elle est représentée par trois fédérations disposant d'un agrément de Délégataire de Mission de Service Public délivré par le Ministère de la Jeunesse et des Sports, et membres du Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF) :

La pêche peut se diviser en 2 grands types : la pêche en eau douce et en mer, et regroupe de nombreuses techniques

 

Techniques de pêche en eau douce  

Pêcheurs en barque sur la Saône

La pêche en eau douce se compose de 4 types principaux de pêche.

 

Pêche au posé  
« Pêcheur »
László Mednyánszky, 1890.

La pêche au posé, ou ligne morte, ou ligne de fond consiste à présenter une esche aux poissons sur le fond. La ligne est donc composée principalement d'une plombée ou d'un amorçoir ( feeder en anglais ) ou d'un plomb (dont la forme peut varier d'après l'intensité du courant ou la nature du sol).

Il s'agit donc bien d'une pêche au lancer dont la touche sera détectée par un dispositif de contre-poids (écureuil, une boulette d'amorce sur le fil entre le moulinet et le premier anneau de la canne ou par un détecteur électronique cher aux carpistes. Elle peut aussi être détectée par l'intermédiaire de l'extrêmité en mouvement de la canne à pêche, désigné dans ce cas par l'anglicisme « quiver tip » (scion (tip) qui remue (quiver)).

Pêche au coup  

La pêche au coup est une technique qui consiste à attirer le poisson à un endroit déterminé appelé coup. Le principe parait simple, mais de nombreuses règles doivent être connues en fonction du lieu de pêche et de l'espèce de poisson recherchée. On ne peut pratiquer celle-ci que sur les rivières de deuxième et troisième catégorie (rivière lente, fleuve), les canaux, les étangs. Les espèces de poissons ciblées sont les poissons blancs : ablettes, gardons, brèmes, carpes, tanches, rotengles, id est sont ceux qui sont les plus pêchés par cette technique. Principe : à partir d'un mélange plus ou moins complexe de farines et de graines de toutes sortes, on confectionne une amorce qui sera lancée à une certaine distance du bord, déterminée par la longueur de la canne, en général entre 6 et 14 mètres. L'amorce par sa composition va attirer le poisson sur le coup, zone où l'on viendra pêcher avec une ligne flottante ou non. Cette pêche est sportive et de nombreux concours ont lieu dans de nombreux pays tant au niveau national qu'international. Il y a également des compétitions inter-nations. Les meilleurs pêcheurs sont sponsorisés par de grandes marques. Citons quelques grandes nations qui ont été championnes du monde : l'Angleterre, la France, la Belgique, l'Italie, l'Espagne, le Portugal, ainsi que certains pays de l'est qui depuis quelques années sont souvent sur les podiums internationaux Il faut de nombreuses années de persévérance pour commencer à obtenir des résultats. Il y a peu d'écoles pour ce type de pêche, c'est l'écoute et les conseils des autres qui permettent d'évoluer dans cette discipline.

Pêche au toc 
Article détaillé : Pêche au toc.

Cette pêche consiste à capturer la plupart des salmonidés des rivières de haute et moyenne montagne en utilisant des appâts naturels récoltés au préalable sur le lieu de pêche. Les appâts utilisés varient en fonction de la saison, de l'altitude et de l'état de l'eau. Il existe un matériel spécifique mais peut être choisi par rapport à la taille du cours d'eau que l'on souhaite prospecter. Une canne à l'anglaise fait parfois l'affaire pour ce mode de pêche.

Pêche au vif  

Il s'agit d'une pratique partagée par les "pêcheurs au coup" (le coup étant le lieu où on pêche après avoir appâté, parfois plusieurs jours auparavant) et les "pêcheurs au lancer". Elle consiste à attirer les poissons carnassiers (par exemple silure, brochet ou sandre, en rivière) à l'aide d'un poisson vivant fixé sur l'hameçon. Sur un coup amorcé pour la pêche de l'ablette il se produit un phénomène particulier que l'on nomme chasse, il peut s'agir de perches qui chassent en groupe où d'un sandre qui voit un brochet. Les ablettes sautent au-dessus de l'eau et s'enfuient dans tous les sens. La technique employée pour remédier à ce phénomène consiste à monter sur une canne à vif un poisson vivant esché sur un hameçon approprié. La patience est de rigueur et est souvent couronnée de succès. La plupart des pêcheurs au coup ont une canne à vif prête à l'emploi, la présence d'un poisson carnassier sur un poste peut gêner considérablement une partie de pêche. Pour cette raison certains pêcheurs emmènent dans un seau à vif quelques gardons qui serviront d'appâts.

Pêche à la mouche  
Article détaillé : Pêche à la mouche.
Pêche à la mouche dans la Saine (39)

La pêche à la mouche se décline en différentes catégories :

  • la pêche à la mouche sèche,
  • la pêche à la mouche nymphe,
  • la pêche à la mouche noyée,
  • la pêche à la mouche « streamer »,
  • la pêche à la mouche au buldo.


Ces techniques consistent à imiter soit les insectes qui pondent leur œufs à la surface de l'eau (mouches sèches), soit l'éclosion de ces œufs (nymphes et émergentes), soit des insectes noyés ou en vie subaquatique (nymphes et noyés), soit des petits poissons (streamers). Les poissons comme l'ombre, la truite et les autres prédateurs étant consommateurs de ces insectes ou de ces poissons, ils mordent à l'hameçon. La pêche à la mouche permet de prendre tous types de poisson dans des milieux variés (eau douce, eau salée).

Une "mouche" est donc une imitation, nommée aussi "artificielle", qui tend soit à provoquer une attitude agressive de la part du poisson recherché (territorialité), soit à reproduire, plus ou moins parfaitement, l'insecte ou l'alevin dont le prédateur se nourrit. Cette artificielle est généralement faite par le pêcheur à la mouche lui-même en fixant sur l'hameçon divers matériaux, plumes et poils variés le plus souvent. Idéalement, cette activité de "montage de mouche" nécessite, outre une grande dextérité, une bonne connaissance de l'éthologie des salmonidés et une expertise certaine en entomologie mais reste pratiquable par tous.

La première description écrite de pêche à la mouche se trouve dans le Natura Animalium, où Claude Aelien (200 après J.C.) décrit une technique de pêche macédonienne consistant à leurrer des "poissons tachetés" (probablement des truites fario) à l'aide d'hameçons recouvert de laine rouge et cerclés de plumes de coq. Il est remarquable de constater qu'au XXIe siècle c'est la même technique, pratiquement inchangée, qui permet aux "moucheurs" de leurrer des truites en imitant Ecdyonurus venosus (éphémère de la famille des Heptagéniidés).

Pêche au lancer 

Cette technique est utilisée en lac, rivière et torrent de montagne et se pratique à l'aide d'une canne à lancer équipée d'un moulinet.

On peut distinguer deux types de pêche au lancer, se différenciant notamment par le poids des leurres utilisés :

  • le "lancer" traditionnel, et
  • l'« ultra-léger »

Le lancer traditionnel se fait à la cuillère, aux devons, aux poissons nageurs, aux leurres souples, aux « jigs », aux « spinnerbaits », aux « buzzbaits » et un tas d'autres leurres .
La cuiller est un leurre constitué d'un hameçon et d'une pièce métallique mobile et fixée en un point de l'hameçon.
Le devon est un leurre tournant.
Le poisson nageur est une imitation de petit poisson. Là aussi, ce sont les vibrations engendrées par le leurre qui provoque l'agressivité du poisson.
Le leurre souple est un leurre en plastique plus ou moins souple comme l'indique son nom: il existe une multitude de ces leurres. Ce sont souvent des leurres peu coûteux, cela permet ainsi d'en acheter des différents. Ils se révélent assez polyvalents et efficaces lorsque les conditions sont plus difficiles qu'à l'ordinaire, comme lorsque les poissons sont habitués aux poissons-nageurs.

Divers leurres

Des types variés de cuillères volumineuses étant utilisées souvent pour les gros brochets. Par leurs tailles, formes ou couleurs, elles sont adaptées aux espèces, à la luminosité, au type de cours d'eau. Par exemple, en eau trouble, des couleurs lumineuses telle que l'argent sont préférée à la couleur cuivre tachetée de rouge utilisée en torrent de montagne. Le noir est utilisé quand on voit le fond du cours d'eau. La rotation de la cuillère produit dans l'eau des vibrations s'apparentant aux battements d'ailes d'une mouche s'échappant de l'eau. Ainsi le « jeu » du moulinet est crucial car il conditionne l'efficacité du leurre. il peut être rapide en été (les poisson sont plus vifs qu'en hiver), ou lent (en hiver les poisson sont engourdis par le froid donc ne vont pas se déplacer sur beaucoup de terrain), ou saccadé.

exemples typiques de pêche à la cuiller :

Pêche de la carpe 

La technique a beaucoup évolué ces dernières années. Cette pêche consiste à capturer des carpes avec la technique en plombé et un appât végétal. Selon la méthode anglaise qui est la base de la méthode d'aujourd'hui, cela peut être une bouillette accrochée par un « cheveux » à l'hameçon. Lors des « sessions » de pêche, les pêcheurs dorment au bord de l'eau et pêchent jours et nuit sur des secteurs autorisés. Généralement, les sessions durent quarante-huit heures mais peuvent aller jusqu'à plusieurs semaines.

 

Etang du couchant n°4 a Bray-Sur-Somme
Etang du couchant n°4 a Bray-Sur-Somme
Pêche à la traîne  
Article détaillé : Pêche à la traine.

Cette technique consiste à laisser traîner un leurre ou un poisson vif derrière un bateau. Elle se pratique souvent à l'aide d'un écho-sondeur pour suivre les structures et déterminer les endroits les plus propices. Souvent cette pêche est utilisé comme prospection. Une fois qu'une prise est faite, on pêchera au lancer sur le lieu où cette prise a été faites.

Plusieurs accessoires de pêche à la traîne existe:

  • « downrigger »: boulet de plusieurs kilos à laquelle on fixe la ligne. Cette technique permet d'atteindre de grandes profondeurs
  • dériveur de surface: flotteur avec des guides qui permet d'entrainer la ligne en dehors du sillage du bateau, pratique pour les eaux peu profondes et ainsi éviter d'effrayer le poisson.
  • plaque de plongée: plaque qui fait descendre la ligne très profondément. La précision n'est pas aussi grande qu'avec le « Downrigger », elle requiert un équipement lourd.
  • marcheur de fond: permet d'atteindre des profondeurs intermédiaire mais surtout de s'assurer qu'on est directement au fond.
La pêche aux engins  
Pêche à la main  

La pêche à la main consiste, en eau douce, à attraper un poisson (généralement un salmonidé) à la main. Pour ceci le pêcheur doit être très discret et/ou très patient et passer ses mains, ses bras et parfois immerger sa tête dans les caches ou se situe les poissons (pierres, racines etc...) mais vif au moment d'attraper le poisson. Cette méthode est interdite en France mais se pratique toujours, souvent par les jeunes campagnards ou ruraux qui n'ignorent rien de cette technique.

 

 

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