Cahors

Publié le par Franck

Cahors,

Cahors (en occitan Caors [kaˈurs, ˈkɔws, ˈkɔw ),

est une commune française située dans le département du Lot,

dont elle est la préfecture, et dans la région Midi-Pyrénées.

Ses habitants sont appelés les Cadurciens (autrefois Cahorsins).

La ville est connue pour son vignoble (voir vignoble de Cahors)

 

Le pont Valentré.

Le pont Valentré.

 

Toponymie  

Le nom Cahors provient de l'expression latine,

Civitas Cadurcorum qui signifie la cité des Cadurques.

Elle est devenue Cadurcum, puis Caurs ou Caortz et enfin Cahors .

Héraldique et devise  

Blason de Cahors
La devise de la ville, en occitan, est :
« Sèm de Caors, avèm pas paur », à savoir,
« Nous sommes de Cahors, nous n'avons pas peur »,
la prononciation occitane de «Cahors » [kɔw], rimant avec « paur » [pɔw].
Le blasonnement en est : « De gueules au pont d’argent,
maçonné de sable posé sur des ondes aussi d’argent,
chargé de cinq tours couvertes du même maçonnées et ajourées de sable,
sommées de cinq fleurs de lis d’or rangées en chef. » .

Il est à remarquer que le pont qui figure sur le blason,

n'est pas le Pont Valentré (XIVe siècle),

ouvrage militaire célèbre qui fait une partie,

de la renommée touristique de Cahors.

Le Pont Valentré ne compte en effet que trois tours.

Il s'agit, sur le blason, du Pont Vieux ou Pont Notre-Dame,

qui prolongeait au sud de la ville la rue principale,

pour traverser le Lot. Ce pont a été abattu en 1868,

et on ne peut voir, par temps de sécheresse,

que ses piles émergeant des eaux du Lot.

Longtemps daté de l'époque gallo-romaine,

(on a retrouvé des monnaies antiques dans ses piles),

il semble n'avoir été construit qu'au Moyen Âge,

sur les piles du pont gallo-romain.

Un autre pont a été construit au XIXe siècle, non loin de là,

pour assurer le passage du Lot vers le sud de la ville.

Il s'agit du pont Louis-Philippe.

 

Histoire  

L'Arc de Diane
Une opulente cité gallo-romaine  

Le Quercy, dont le département du Lot est un des composants,

était habité il y a 40 000 ans,

comme le montrent les grottes de la vallée du Célé,

(Pech Merle par exemple à Cabrerets ).

Puis vinrent s'installer sur les hauteurs,

les oppida fortifiés, des Cadurques, gaulois .

Leur place-forte fut Uxellodunum Situé,

officiellement par Napoleon III au Puy d'Issolud,

mais plus vraisemblablement à autour de Capdenac,

Luzech, Murcens... Le nom Uxellodunum signifie "haute-citadelle",

et fut en 53 avant J.-C. l'un des derniers bastions résistant à César.

 

 

Divona Cadurcorum  

La ville, enserrée dans une large boucle du Lot,

formant un presqu'île, est nommée Divona Cadurcorum,

(Divona était une divinité celtique des eaux,

et le nom d'une fontaine qui irrigue toujours la ville,

désormais sous le nom de fontaine des Chartreux).

C'était le nom, du temps des Celtes,

fixés là bien avant l'arrivée des Romains,

d'une source réputée miraculeuse dont la résurgence,

non loin du Pont Valentré, au pied de la colline nommée,

La Croix Magne, est toujours active.

Des plongeurs y ont découvert,

de très nombreuses pièces de monnaies antiques.

La ville est devenue Cadurca puis « Cahors ».

À partir du 1er siècle, Cahors 'est une cité gallo-romaine,

opulente avec un pont (?) sur le Lot,

un aqueduc amenant les eaux du Vers,

(dont on peut voir des traces à Laroque-des-Arcs),

des villas somptueuses ornées de mosaïques,

des temples (on a retrouvé récemment les fondations,

*de l'un d'eux à l'occasion de travaux à l'Hôpital,

et on suppose l'existence du principal,

sous l'emplacement actuel de la cathédrale),

un théâtre susceptible d'accueillir,

plusieurs milliers de spectateurs ( 6500),

des thermes (dont seuls subsistent près de la gare,

l'"Arc de Diane" et des éléments de pierres sculptées,

au musée Henri Martin), une basilique,

et un vaste amphithéâtre (en forme d'ovale,

de 110 m de long sur 90 m de large),

dont on n'a découvert qu'en 2006-2007 les vestiges,

à l'occasion d'excavations pour la construction,

d'un parking souterrain en plein centre de la ville actuelle.

Le parking a été aménagé de sorte que,

depuis le 4 avril 2009, on peut admirer ces vestiges,

depuis une balustre aménagée au premier sous-sol.

Cahors exportait notamment jusqu'à Rome,

ses étoffes de lin et son vin,

produit par un vignoble important créé,

dès les années 50 av. J.-C.

 

Pillages barbares et disputes médiévales


La ville de Cahors a longtemps été disputée,

et assiégée plus souvent qu'à son tour :

du Romain Jules César ou du Franc Théodebert Ier,

au roi de Navarre Henri IV en passant par,

les prétentions anglaises de Richard Cœur de Lion,

plus tard du Prince Noir.

Ainsi, la cité, qui s'étendait sur l'ensemble du cingle du Lot,

est incendiée en 571 par Théodebert Ier,

roi d'Austrasie et petit-fils de Clovis.

Dès cette époque de nombreux monuments gallo-romains,

basiliques, temples, thermes, théâtres sont pillés et détruits.

Elle est relevée de ses ruines par l'évêque Saint Didier,

dit aussi Saint Géry, qui y fit édifier,

la première cathédrale en 650) ainsi qu'une muraille,

dont le tracé correspond à l'actuel boulevard Gambetta.

Les pierres des anciens vestiges sont utilisées.

Mais la ville est à nouveau pillée par les Sarrasins en 732,

puis par les Vikings et les Hongrois.

De tout ce qui faisait sa splendeur dans l'Antiquité,

il ne reste que des ruines (Arc de Diane) (Voir photo),

N'empêche, Cahors, forte de son emplacement géographique,

et de la puissance et de la volonté des évêques,

qui y règnent, se reconstruit et reprend de l'importance.

Reste qu' au sein même de la cité le conflit s'éternise,

entre évêques, consuls puis sénéchaux pour s'arroger le pouvoir.

Le 2 septembre 1272, l'évêque de Cahors,

Barthélémy, et les consuls de la ville s'entendent,

pour nommer des « arbitres et amiables compositeurs »,

chargés de régler les différends survenus entre eux,

au sujet des anciennes coutumes et des coutumes nouvelles .

Le 23 juillet 1304, dans une déclaration faite,

publiquement dans l'église cathédrale de Cahors,

Raymond, évêque de la ville, reconnaît qu'il tient les consuls

et habitants de cette ville pour bons et vrais catholiques,

aumôniers (généreux dans leurs aumônes), prieurs et dévots  .

 

Jean XXII, un pape cadurcien  

Au XIVe siècle Cahors bénéficie des largesses du pape Jean XXII,

né Jacques Duèze (ou d'Euze ?), en 1244, à Cahors,

dans une famille bien établie dans la ville et liée aux notables.

Il est élu pape en 1316.

Jean XXII

Mort à Avignon en 1334,

Jean XXII s'était beaucoup soucié de sa ville natale,

de sa famille et de ses concitoyens.

Il construisit un palais, dont il reste encore quelques éléments,

et une tour, encore nommée "du pape Jean XXII".

C'est lui qui fonde en 1331 l’université de Cahors,

qui fut l'une des premières créées en France.

Cette université était composée des quatre facultés,

de théologie, droit, médecine, arts ou belles-lettres.

Elle attira de grands professeurs de droit notamment,

Roaldes et Cujas et rivalisa autour de 1450,

avec les universités les plus célèbres France.

Ses étudiants jouissaient des mêmes privilèges,

que ceux des universités de Paris et de Toulouse.

En 1751, lorsqu'elle est fusionnée avec celle de Toulouse,

sur décision du chancelier du roi La Moignon,

elle comptait 1600 étudiants  .

À l'époque médiévale, Cahors est une place financière,

de première importance dans l'Europe d'alors,

où affluent les banquiers lombards.

Pendant la Guerre de Cent Ans, la ville passe,

pour un temps sous domination anglaise.

Le 8 janvier 1362, elle doit se rendre au lieutenant,

du roi d'Angleterre, Chandos, en présence,

du maréchal français Boucicaut.

Le 5 février 1369, les consuls de Cahors jurent,

de porter secours au roi de France Charles V,

déclarant que, « même sous la domination anglaise,

ils n'avaient jamais cessé d'avoir le cœur français ».

Renaissance 

À la Renaissance, Cahors demeure,

une ville artisanale et industrielle active.

Ses vins, connus depuis les Romains,

et appréciés dans le monde de l'époque,

qui lui assurent des revenus, subissent,

la concurrence féroce de ceux de Bordeaux,

soutenus par les Anglais.

En 1562, les catholiques tuent huit protestants,

dans un affrontement de rue .

En mai 1580, durant la septième guerre de religion,

Henri de Navarre en fait le siège.

Le capitaine Jean de Vezins refuse la reddition.

Les assaillants font sauter la porte, puis prennent la ville,

après trois jours et trois nuits de combats de rue,

barricade par barricade. Cette prise contribue énormément,

au prestige du futur Henri IV : il est toujours,

au cœur des combats, entraîne ses compagnons d’armes,

les rallie sans cesse, veille à éviter le pillage,

empêche le massacre .

 

 

Le Pèlerinage de Compostelle  

La ville est traversée par un des chemins,

du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle,

La Via Podiensis.

Sur la Via Podiensis du Pèlerinage,

de Saint-Jacques-de-Compostelle.
Les jacquets arrivaient de Saint-Cirq-Lapopie,

pour ceux qui avaient emprunté la vallée du Célé,

ou de Varaire pour ceux qui avaient emprunté la vallée du Lot.
La sortie de la ville et la traversée du Lot,

qui se faisait aux premiers siècles de l'ère chrétienne,

comme de nos jours en face du quartier Saint-Georges,

il se fit aussi à partir du XIVe siècle par le pont Valentré.
Les pèlerins remontaient alors par un chemin assez raide,

jusqu'à la Croix de Magne et de là,

après un dernier regard sur le panorama,

de l'ancienne cité des Cadurques,

reprenaient leur chemin dans la direction,

que leur indiquait toujours la Voie lactée.

Sur ce parcours, la prochaine commune,

est Labastide-Marnhac.

Cahors eut plusieurs hôpitaux dont celui de Saint-Jacques,

qui fut d'abord près de l'actuelle place Galdémar.

En 1683, il fut transféré au lieudit la Croix des Capucins.

Une chapelle dédiée à l'apôtre de l’Espagne,

fut appelée au XVIe siècle Saint-Jacques des Pénitents,

à partir du moment où elle fut le siège,

d'une confrérie de Pénitents Bleus,

un très intéressant retable y était conservé.

 

Du roi Soleil à Gambetta  

La ville qui accueille un nombre fort élevé,

de couvents et de congrégation est menée,

d'une main vigoureuse par les évêques et les prélat.

Mais au cours des siècles, elle perd de son lustre,

et de son prestige politique et culturel.

Ainsi l'université qui était renommée au XIV ème au XVI ème siècle,

est fermée au XVIIe siècle.

Plus tard, le vaste département du Lot,

dont Cahors est le chef-lieu, est amputé, en 1808,

de sa partie sud au profit du département de,

Tarn-et-Garonne et de Montauban.

son ancienne sous-préfecture.

La ville conserve néanmoins un excellent,

établissement d'enseignement secondaire,

hérité de l'école des Jésuites, lycée royal ou impérial,

qui deviendra le Lycée Gambetta.

Ce lycée - et avant lui le Collège de Jésuites,

- a formé au long des siècles,

de nombreuses ( futures ) célébrités :

juristes, poètes, maréchaux d'Empire,

sommités médicales, hommes politiques, journalistes...

Léon Gambetta par Léon Bonnat

L'établissement porte le nom de l'un de ses anciens élèves,

Léon Gambetta, né dans la ville tout près du lycée,

avocat, tribun et homme politique célèbre qui,

s'était opposé à Napoléon III et est devenu le sauveur,

de la Nation face à l'invasion prussienne en 1870,

assurant ensuite le rétablissement du pays.

Le paisible chef-lieu du Lot a connu, à partir de 1881,

un développement de la presse locale.

"Le petit écho de Cahors", un mensuel destiné,

aux habitants du département et principalement,

aux agriculteurs a été imprimé dans la ville de 1890 à 1915.

 

 

Des infrastructures culturelles  

La ville, qui compte déjà une École de Musique,

pourvue d'une salle de concert, s'est dotée en 2003,

d'une médiathèque et a organisé la réouverture du Théâtre.

Le Musée Henri Martin, rénové par Laurent Guillot,

offre des expositions artistiques intéressantes,

(Hartung, Olivier Debré...), de même que d'autres sites en ville,

comme la Chantrerie avec des expositions d'art contemporain,

(le FLAC, Sanfourche, Patrick Moya, Didier Chamizo,

et Bernard Pras en 2007) ou le Grenier du Chapître.

L'Espace Caviole permet d'organiser des concerts en plein air.

Le Cahors Blues Festival existe depuis 25 ans,

et présente au coeur de l'été les plus grands artistes du blues.

Depuis 2003, l'installation au début de l'automne,

d'un nouveau festival francophone permet,

de rendre hommage à la culture d'un pays étranger,

où la culture francophone joue un rôle important.

Les Docks sont un lieu voué à la jeunesse,

où se côtoient un pan d'escalade,

des ateliers musicaux et des ateliers,

de nouvelles technologies.

Le marché près de la cathédrale demeure,

un lieu de rencontre animé pour les Cadurciens.

Malgré ces nouvelles infrastructures et ces efforts,

l'animation culturelle de Cahors a vu ces dernières années,

le déplacement géographique de festivals prestigieux,

comme le Printemps de la Photo (aujourd'hui situé à Toulouse),

ou Le Chaînon Manquant, qui attiraient,

beaucoup de touristes et d'artistes.

Peu à peu, l'affluence touristique stagne,

alors qu'elle comptait pour beaucoup,

dans le dynamisme économique de la ville.

Personnalités nées ou ayant vécu à Cahors  

 

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M
<br /> <br /> Cahors et un endroit magnifiqueque nous connaissons un peu, merci pour cet article. Bisous bonne semaine FRANCK<br /> <br /> <br /> <br />
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